La Venoge

Le chaudron

aux sources de la Venoge

Premier couplet vers une cascade
Une des six sources de la Venoge
Quantité d’influences et d’oeillades
Qui nourrissent la vie et jamais n’y dérogent

Si l’on entend l’appel qui de là nous parvient
Comme un murmure fort ou silencieux
Qui fabrique par vagues un unique chemin
Et s’éloigne du cercle ainsi dit vertueux

 

Aux sources de la Venoge, Le puits

Sommes nous à Tahiti ou aux chute d’Ignazu

Après que le poète l’eut si bien racontée

La Venoge a rêvé de fréquenter la Loue

Faisant au calme Vaud quelque infidélité

Car c’est un vrai torrent qui descend dans le puits

Pour rappeler que l’eau n’est pas fille d’un lieu

Et c’est déjà rêver et prendre soin de la vie

Qui préserve la planète d’une division en deux

La belle à la fenêtre

de Penthaz à Cossonay

 

De Penthaz à Cossonay

La Venoge s’aperçoit de loin

Comme une belle à la fenêtre

Elle reflète entre deux pins

Des idées, du projet, du programme

De quoi associer le cerveau et la main

Et de la jeune fille faire advenir la femme

Qui ose raconter, rêver et fabriquer demain

L’occurence

de Cossonay à Lussery


Avec le rite indispensable

A la construction de chaque jour

Le pas, le repas et la table

La note, le dessin, le retable

La maison, la cité, ses allentours

Deviennent vivants plus que vivables

ces rendez-vous qui nous appellent

Laissent accueillir l’occurence

Le virage, la nature artificielle

Qui nous convie au culturel

Pour avec elle mener la danse

Et sur la rivière, trouver le ciel.

La rivière est une source d’inspiration

La rivière est une source d’inspiration

Pour les peintres, les céramistes, les meuniers

Les poètes, les forgerons, les vanniers

Qui pour vivre et créer ont besoin de narration

D’un courant d’eau et d’un cour d’air

Qui tels un big bang provoquent une histoire

Celle d’un individu qui en marchant sur terre

Laisse tomber le souvenir pour trouver la mémoire.

vue d'un cygne sur le lac

Le chemin n’est pas déjà tracé

D’Eclepens à la Sarraz

C’est une belle chose que de trouver en marchant

Un chemin qui n’est pas déjà marqué

Sur la carte ou par l’auparavant

Car le destin ne se passe pas du vent

Pour indiquer, déplacer, voyager



Vers la Sarraz, la Venoge se divise

Nous suivons le ru qui borde le moulin

Nous osons le chemin dépourvu de balises

Pour trouver à la vie un goût d’un peu plus loin.

une rivière
Le vif

Vers Denges-Echandens

 

Comme la tige d’un crocus

Perçant une étendue trop blanche

Le vif de la question est le plus

Qui ne rend pas la vie étanche

Autorisant ainsi l’influence

Le murmure d’une rivière qui s’entend

Elle invite au chant et à la danse

De ce qui se donne et se prend.

 

 

Les choses changent

selon la façon dont on les regarde

 

Comme certaines marcheuses qui la bordent

La Venoge peut s’égarer sans perdre la voix

Ses virages jouent le long d’une corde

Celle du temps, de l’impossible parfois



Quand le chemin qui la longe est bloqué

Il faut s’éloigner de son cours

Un peu plus haut s’en aller

Et fréquenter ses allentours

 

Tiens, elle a l’air différent vue d’en haut !

 

Les deux rives, nous avons explorées

De Lussery à Eclepens

 

Les deux rives, nous avons explorées

Des champs, des arbres, des étangs

Le paysage n’est pas canalisé

Contrairement à la Venoge

De Lussery à Eclepens

Sur la rive droite, je m’interroge

Nous marchons, elle derrière, moi devant

Sur la rive gauche, elle déroge

Et nous prenons des chemins différents

L’audace naît-elle quand on s’arroge

Le droit de ne pas retourner d’où l’on vient ?

Les ponts

Quel chemin étrange et long

Il faut parfois faire

Pour trouver quelque pont

Traversant la rivière

Qu’elle soit en crue ou juste sage

Il n’est pas facile de la traverser

D’un profond sillon elle a marqué son passage

Et de buissons sauvages a garni ses parages



Mais la marque devient subtile tracé

Si le pas se fait long et léger

Tours et détours

vers Cossonay

 

Remonter le courant

N’entraîne pas que de belles surprises

Ici plus d’imposants bâtiments

Que de prêles et de cerises

Selon les tours que joue la Venoge

Mais le rythme de l’aventurier

Le vif, le pas et l’allure

Font qu’à côté des bâtisses

Et des rives qui en pâtissent

On rêve un autre palais des Doges

Trekking

 

Tracer un chemin qui n’existe pas

Demande des efforts surhumains

Agile, l’oreille tendue vers l’eau ou le train

Qui nous indique par où ça va



En s’aventurant, on rencontre l’inattendu

Une flûte de pan géante, un lièvre de mars

Et pour que ces trouvailles-là ne se perdent plus

Comme des souvenirs, des images éparses

On se dit que l’écriture, sur la carte, dans la vie

Est incontournable pour que parle le cri.